Maison du bourg

(© Région Bretagne/Service de l’Inventaire du Patrimoine Culturel : Orain Véronique – Rioult Jean-Jacques)
L’organisation de cette ferme du milieu du 19e siècle rappelle celle des manoirs, où les espaces de travail sont bien différenciés avec une cour indépendante. L’enclos et sa grille participent également à la mise en valeur de la façade du logis.

Ancienne ferme du bourg

(© Région Bretagne/Service de l’Inventaire du Patrimoine Culturel : Orain Véronique – Rioult Jean-Jacques)
Comme beaucoup de logis ruraux, cet ensemble a été transformé, voir reconstruit sur des bases plus anciennes. L´ancienne disposition d´une chambre sur cave et la répartition des bâtiments autour d´une cour autrefois fermée du côté sud par un corps d´entrée disparu indiquent probablement un ancien logis manorial. La reconstruction de 1803 par les enfants de Mathurin Legallais et Bonne Le Coq, signalée par une inscription adopte les nouveaux modèles inspirés par l´architecture des ingénieurs du 18e siècle : caractérisée par des linteaux en arc segmentaires. Le petit logis à l´est a été ajouté à la fin du 19e siècle.

Ferme de la Bréhaudais

(© Région Bretagne/Service de l’Inventaire du Patrimoine Culturel : Orain Véronique – Rioult Jean-Jacques)
Reconstruite au 18e siècle à l´emplacement d´un logis plus ancien du 16e ou du 17e siècle, cette maison datée de 1781 sur la souche est de cheminée témoigne de l´influence et de la continuité des modèles anciens. Le logis, à l´ouest de l´alignement a été surélevé et ses ouvertures refaites en 1888.La disposition d´origine à deux pièces est toutefois perceptible : une pièce sans feu à l´ouest communicant avec une salle à l´est, surmontée d´une chambre haute à cheminée. La salle basse conserve sa cheminée d´origine et son vaisselier mural en pierre encastré dans le mur de refend faisant face au foyer.

Maison de maître LA FRULAIS

(© Région Bretagne/Service de l’Inventaire du Patrimoine Culturel : Orain Véronique – Rioult Jean-Jacques)
Cette maison rurale de 1669 se démarque par la qualité de sa construction (corniche à modillons, souches de cheminées sculptées, charpente d´origine). La présence au-dessus de la porte de communication du rez-de-chaussée de trous de boulins pour les oiseaux de chasse (?) ainsi que l´inscription permettent de l´attribuer à un notable rural : petit noble ou autre comme peut le suggérer l´appellation de Maître. Cette disposition particulière du pigeonnier au-dessus d´une porte se retrouve également au manoir de la Motte situé également sur la commune de Saint-Maden.

Ferme La Sècherie

(© Région Bretagne/Service de l’Inventaire du Patrimoine Culturel : Orain Véronique – Rioult Jean-Jacques)

Le toponyme de la Sècherie pourrait a priori indiquer une ancienne activité de séchage du lin qui se pratiquait le plus souvent dans les prairies à proximité du bassin à rouir. Pour autant, une autre origine possible se réfèrerait en fait au nom d’une certaine famille SECHER ayant peut-être vécu autrefois en ces lieux. Comme dans la plupart des logis ruraux de la commune, cette belle demeure datée de 1798 a été reconstruite à l´emplacement d´un ancien logis dont elle emprunte les fondations. Les vestiges de celui-ci se perçoivent surtout dans l´aménagement de la salle du rez-de-chaussée.

Elle conserve une ample cheminée du début du 17e siècle dont les montants sont mis en œuvre en même temps que la porte de communication. Ces grosses pierres, au montage solide, qui s´enchaînent appartiennent au premier logis comme le vaisselier mural de cette pièce qui a été cependant modifié à la fin du 18e siècle. Des pierres de remploi se devinent aussi dans les dépendances. Quelques unes d´entre elles sont déposées dans la cour dont des linteaux de fenêtres qui indiquent un logis de prêtre en raison du décor sculpté avec un calice. On sait par ailleurs que les piles datables du 16e siècle qui encadrent aujourd’hui la cour ont servi à l´aménagement d´une resserre et proviennent du démantèlement de la chapelle du château de la Houssaye.

L´aménagement qui est effectué en 1798 correspond à une maison de notable comme en rendait compte le soin apporté au décor du salon qui était entièrement lambrissé. Des panneaux ont été, eux aussi, remployés dans des pièces annexes lors de la récente rénovation. Le bel escalier en bois à balustres est quant à lui toujours en place et mène à l´étage des chambres dont une seule était chauffée. Le colombier extérieur rappelle les anciens privilèges de la noblesse réappropriés par les riches nouveaux propriétaires. Le fournil également en place témoigne des nécessités d´usage comme le cellier du 19e siècle qui a été rajouté à l´arrière du logis.

Ferme La Sècherie

La construction des logis subsistants de cette longère s’étale de 1668 à 1723. La relation entre l´alignement de logis et les dépendances lui faisant face a été en partie sauvegardée. La partie médiane de l´actuel logis, dont les baies avaient été refaites au début du 19e siècle, a été récemment restituée dans l´esprit traditionnel du 17e siècle à partir d´éléments anciens remployés provenant d´une partie plus ancienne encore (fin 16e, début 17e ?)  à l´est de l´alignement aujourd’hui disparue. A cette occasion, deux lucarnes en calcaire coquillier à fronton plein-cintre et acrotères ont été créées, inspirées par les maisons de Saint-Juvat et de Tréfumel. Une souche de cheminée couronnée a également été fidèlement restituée dans le même esprit. A noter enfin que la partie centrale du logis actuel abrita discrètement le détachement du maquis FTPF de la Sècherie, de juin à début août 1944 (Combats de la libération du 1er et 2 août 1944 aux Champs Pillais).

Ferme la Basse Frulais

(© Région Bretagne/Service de l’Inventaire du Patrimoine Culturel : Orain Véronique – Rioult Jean-Jacques)
La ferme datée de 1878 sur une souche de cheminée est représentative des logis ruraux de cette période rencontrés dans le secteur sud du territoire d’étude. S’y reconnaît l’organisation régulière en travées, qui a été cependant ici modifiée par le décalage de la fenêtre de droite, et la mise en valeur de l’axe central par une lucarne pignon en pierre. Selon la tradition orale l’apparition de ce modèle serait liée à la venue de charpentier de la Manche, cette affirmation serait à confirmer.

La Blanche Noë

(© Région Bretagne/Service de l’Inventaire du Patrimoine Culturel : Orain Véronique – Rioult Jean-Jacques)
L´intérêt de ce logis réside en son ancienneté et sa relative authenticité depuis le début du 19e siècle. Il témoigne également des nombreuses reconstructions in situ qui se devinent ici par le changement de matériau.

La Haute Houssaie

(© Région Bretagne/Service de l’Inventaire du Patrimoine Culturel : Orain Véronique – Rioult Jean-Jacques)
Cette ferme modeste tend à se raréfier. Hormis la disparition de l´escalier extérieur qui menait à la salle, elle a conservé sa disposition d’origine.

La Ville au Mée

(© Région Bretagne/Service de l’Inventaire du Patrimoine Culturel : Orain Véronique – Rioult Jean-Jacques)
Maison rurale qui a conservé son authenticité jusqu’à récemment. Le linteau de la fenêtre orné d’un calice et d’une hostie témoigne de la maison d’un prêtre et de la dispersion de leur habitation à travers la campagne. Même si cette maison comporte à l’étage une chambre chauffée, elle ne se distingue guère des autres belles maisons rurales. Elle reprend le même principe du logis mixte associant sous le même toit des pièces d’habitation et des pièces à usage agricole.

La Tisonnais

Ce noble logis du 17e siècle a été édifié dans le cadre d’une structure à cour fermée comportant également les bâtiments à vocation agricole. L’entrée est contrôlée par un porche remarquable surmonté d’un pigeonnier à colombage. La demeure dont l’aile ouest a malheureusement disparu fut remanié aux 18 et 19e siècles. La famille RESLOU occupa les lieux pendant plus de deux siècles. L’un d’eux, Yves René, se distingua par sa fortune, ses charges diverses et la construction du plus grand des hôtels particuliers de Dinan au 10 place du Champs Clos, en 1774.

La Tremblais

Ce rare corps de ferme traditionnel en partie du XVIIIème siècle, particulièrement homogène, bien que menacé, est encore très bien préservé. Il est remarquable et fait référence de part la qualité de son bâti authentique en bauge et moellons, ses intérieurs conservés dans leur état d’origine, en particulier certaines boiseries (escalier) et autres éléments de charpente très caractéristiques. Fait rare, un plancher d’étage, constitué selon la technique de chape de terre sur quenouilles est encore en place. La souche de cheminée du logis principal porte la date de 1756.

Le Bois Joucard

Modeste logis traditionnel du 18e siècle dont les sobres maçonneries intactes témoignent de son authenticité non altérée.

Pour aller plus loin :

 consultez le centre de documentation de l’inventaire du patrimoine culturel